La personne qui nous narre ses aventures révèle avoir vécu trois ans à San Francisco et en dresse un tableau édifiant : sur les dix garçons fréquentés, seuls deux ont condescendu à passer la nuit avec elle et aucun n'a été en mesure de conclure... Vite mes valises, San Francisco m'appelle !

Dans le pénible récit qui se donne à lire dans ce journal, on trouve cette constatation lorsque la fille évoque son insuccès sexuel aux USA :

"(...) je ne comprenais pas pourquoi les gens étaient si coincés alors que la sexualité était un des rares plaisirs qui ne coûtait rien".

Ok. Donc si on n'est pas intéressé par le sexe, on est coincé. Pourquoi s'arrêter là, on pourrait aussi dire que quelqu'un qui n'aime pas l'alcool ne sait pas s'amuser.

D'autre part, les plaisirs qui ne coûtent rien seraient... rares ? Je n'ai pourtant pas l'impression de vivre avec peu de plaisirs gratuits. Je dirais même que j'ai développé une certaine aptitude à trouver ces plaisirs, n'étant moi-même pas vraiment fortunée. Rien qu'hier, ce fût une authentique orgie : je suis allée lire le journal sans le payer à la bibliothèque (et on m'a même laissée emmener un livre chez moi... oui, toujours sans payer). Je suis allée me ballader dans un parc, et l'entrée était vraiment gratuite, je n'ai pas eu à resquiller. Plus tard, j'ai papoté avec des amis, toujours gratuit.

Cette personne a préféré retourner à Paris, où elle s'est retrouvée dans une certaine précarité mais au moins dans un pays aux opportunités sexuelles plus fournies. Faut-il y voir le signe que la société française serait plus sexualisée ?