Une ado asexuelle au cours sur la contraception
le samedi 28 février 2009, 09:04 - Ma pomme - Lien permanent
Si vous avez aimé mon inoubliable virée au Planning familial, vous adorerez le récit du cours d'éducation sexuelle qui nous a été dispensé au collège par notre prof de sciences naturelles (2-3 ans avant la visite du Planning, quelle dévergondée je fais).
Par où commencer... Par le polycopié que la prof nous avait distribué, car, oui, hélas, I did it again comme dirait Britney, je n'ai gardé aucun souvenir précis de cette séance qui m'a autant passionnée qu'un cours sur la reproduction des fougères (même pas, les fougères m'ont plus intéressée, et grâce à elles j'ai même remonté ma moyenne de sciences nat' du trimestre, mais je digresse).
Le cours avait eu lieu à la fin de l'année scolaire, et je soupçonne que cette enseignante a agi de sa propre initiative car l'éducation sexuelle n'était pas prévue dans le cursus habituel. Un peu comme un vade-mecum qu'elle donnait aux ados que nous étions à l'époque pour nous aider à nous préserver des risques d'une sexualité sans protection. Intention louable, mais on ne pouvait pas faire plus éloigné de mes préoccupations.
Or donc, le polycopié présentait tous les moyens de contraception à notre disposition. Je me souviens que lorsque la prof a parlé du stérilet, je me suis demandé ce que j'avais bien pu faire pour mériter un cours aussi pénible (et dans le genre, il y avait déjà les cours de math et de physique...). J'ai consciencieusement conservé le document pour plus tard, pensant naïvement qu'il me servirait quand je m'ouvrirais à la sexualité, puisqu'on m'avait promis que c'était inévitable. Quelques années plus tard, à l'âge adulte, rien n'ayant changé chez moi, le papelard est allé à la corbeille avec d'autres vieux papiers inutiles.
Cette séance m'a cependant montré combien le désir sexuel doit être un besoin impérieux pour que les sexuels ne se laissent pas rebuter par des aspects aussi pesants que les risques de grossesse non désirée et les MST, chose qui n'est pas toujours aisée à comprendre pour un asexuel.
Commentaires
eh , tu me replonges dans mes années collège là !! j'ai eu quelques cours en 4ème ou 3ème ?? sur l'éducation sexuelle ou plutôt comment fait-on les bébés... très science quoi... Ma mère m'avait déjà initiée un peu avec un livre et le résultat est que j'en ai gardé un souvenir comme d'un domaine réservé à l'adulte ... rencontre, émois, mariage famille ... alors à 25/30 ans, je me suis posée beaucoup de questions sur mon état "adulte" alors que pourtant ma vie prouvait le contraire ... j'étais bien quelqu'un de mûre, mais bon... Heureusement, j'ai fini par comprendre que cela n'avait rien à voir avec la maturité ou pas... :/ et le fait d'être A n'arrangeait rien ....
Tu me fais penser que ma mère aussi m'avait un peu expliqué tout ça, et je me sentais tout aussi peu concernée par le sujet (au point de trouver ces séances pénibles car je ressentais leur caractère "obligatoire" et le caractère "inévitable" d'un truc qui me semblait impossible pour moi).